mercredi 11 janvier 2017

Un mariage très fleuri

Un écho est un écho, je rebondis sur ce que j'entends .... voici donc, tel que j'avais mis autrefois en 2008

La vanille est une orchidée originaire d’Amérique centrale. Dans les années 50, la Polynésie était le 2ème producteur mondial de vanilles, derrière Madagascar. Depuis, la production n’a cessé de régresser.


Plante grimpante qui s’enroule autour d’un tuteur ou d’un arbre, et se fixe par des racines adventives.



Les corolles des fleurs ne s’ouvrent que le matin entre 6 et 11 heures, c’est alors que l’on pratique le mariage. La fleur ne vit que quelques heures et il faut donc le faire, le jour même.

L’étamine, unique, possède une anthère à deux sacs qui renferment une masse de grains de pollen agglomérés, la « pollinie ».


Le pollen est séparé du stigmate sur lequel il doit germer par une languette, le rostellum. Le « mariage » consiste à prélever la pollinie,









puis à la déposer sur le stigmate de la fleur pour permettre aux grains de pollen de germer et de féconder les ovules. Au Mexique, c’est l’abeille Mélipone, insecte endémique dans la région, qui féconde la fleur de vanillier.





C’est alors, seulement, que le fruit, la gousse (la tige de la fleur), se développe pour atteindre en quelques mois 15 à 20 cm. 7 à 8 mois après le « mariage » c’est la cueillette avant la mise à sécher.



Nana

mercredi 4 janvier 2017

Retour en arrière :) Hommage à Jacques Brel

Bonjour,
je remets ici un article que j'ai fait en octobre 2008. Article que j'ai fait effacer car les photos ont été supprimées du site hébergeur. Or, le texte était le support des photos et vice-versa. J'ai quelques sauvegardes. Il faut savoir qu'à l'époque je faisais ces articles sur un site où j'avais du répondant avec les amis, c'était motivant, et j'ai écris un article par semaine pendant pratiquement deux ans lorsque j'étais sur Tahiti. Très motivée aussi par une personne qui malheureusement causera ma perte mais c'est une toute autre histoire. Rien à voir avec les quelques articles que j'ai fait par la suite ici sur Blogger où j'avais tellement l'impression d'être seule que j'ai arrêté pour reprendre à moitié et arrêter si souvent. Je vais peut-être mettre certaines sauvegardes que j'ai, si j'ai également les photos. Ici, il y en a peu, c'est bien plus du texte

Echo des cocotiers d'octobre 2008

"Tu m'as fait découvrir l'écriture, j'ai ouvert les échos,
les correspondances sont partout et se répondent. Ne me quitte pas.
Maururu roa, e merahi oe" Note 2008





L'écho des cocotiers

Ia orana,

Sur TF1, je viens de m’apercevoir que c’est l’anniversaire des 30 ans de la mort de Jacques Brel. Je vais donc vous parler aujourd’hui des Marquises

Les Marquises

Paroles et Musique: Jacques Brel 1977

Les pirogues s'en vont, les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise : gémir n'est pas de mise
Aux Marquises

Jacques Brel : 30 ans déjà…

Les Marquises : Hiva Oa

Le souvenir de deux Grands Hommes : Jacques Brel et Paul Gauguin donne à l'île un statut exceptionnel, un lieu de pèlerinage au centre du Pacifique.

En octobre 2003, a été inauguré l’espace Jacque Brel, à l'occasion du 25e anniversaire de la mort du chanteur. Ce dernier s’était installé aux Marquises en 1975, avec sa compagne Maddly, pour y finir ses jours. Jusqu’au 9 octobre 1978, date de sa mort, il consacrera son énergie à épauler les Marquisiens de son île d’adoption. « En 1976, ayant choisi de vivre à terre, il s’installa avec Maddly à flanc de colline, au-dessus du village d’Atuona, dans une petite maison noyée dans la verdure où des perruches multicolores répondaient en écho à la musique de Mozart ou de Verdi de ses disques. C’était la maison du bonheur et de l’amitié. Des discussions passionnées s’engageaient parfois, Jacques Brel refaisait le monde, un monde idéal, généreux, un monde de poète … » Marc Bastard, ami de Jacques Brel.

Un musée, en fait un grand hangar aménagé près du bord de la mer, lui a été consacré. Cet espace abrite également le célèbre avion de Jacques Brel, un bimoteur Beechcraft Twin-Bonanza, acheté par Maddly en 1976 et baptisé «Jojo», du nom de son meilleur ami. Du matériel de cinéma, apporté par jacques Brel aux Marquises pour égayer les soirées de ses amis, trône également en bonne place au sein du hangar. Il fournissait régulièrement les films qu’il allait chercher à Tahiti à bord de son avion, « profitant » souvent d’une évacuation sanitaire qu’il faisait bénévolement lorsqu’un de ses voisins ou amis tombait gravement malade.
Sur le livre d’Or, on peut lire un message émouvant que Jacques Brel aurait confié à un médecin : « La vie vaut la peine d’être vécue, surtout quand on sait que la fin approche … ». Tout le sens de la dérision de l’artiste est là.

N’ayant pas eu l’occasion pour encore d’aller aux Marquises, et comme le disait l’animateur : «les Marquises sont venues à moi ». Samedi soir, j’ai assisté à certaines danses Marquisiennes lors d’une manifestation où était également présenté l’artisanat. Je n’ai pas beaucoup de photos, et il faisait bien nuit mais en cette occasion, j’en mets donc certaines prises lors des danses du groupe « Nuku a haka ».
(Edit : je ne mettrais que celle-ci)



Nana, ce sera tout pour aujourd'hui.

Ia orana,

Merci à tous pour vos encouragements.

Comme beaucoup sont intéressés par l’hommage rendu à Jacques Brel, et certains d’entre-vous par l’aviation, il faut savoir qu’aux Marquises, Jacques Brel était surtout connu en tant qu’aviateur et non pas chanteur.

http://www.lefigaro.fr/culture/2008/10/… ateur-.php
 
J’ai également lu dans le journal « les nouvelles de Tahiti » d’aujourd’hui, des articles que je trouve intéressants et que je vous mettrais tout au long de la semaine.
Jacques Brel a vécu à Atuona sur l’île Hiva Oa de décembre 1975 à octobre 1978.

Fiston Amaru a vécu à Hiva Oa de 1971 à 1980. Il était le postier de l’île. Il raconte :
« La première rencontre avec Jacques Brel, c’était le lendemain de son arrivée à Atuona. Il est passé au bureau de poste pour récupérer son courrier. Le délai de garde d’un mois était dépassé, mais je l’avais gardé parce que je savais que certains voiliers mettaient parfois un peu de temps à arriver. Il est venu avec sa compagne Maddly, avec son sourire et ses grosses dents. Il m’a dit : « Bonjour, je suis Jacques Brel, est-ce que j’ai du courrier en instance ? ». Je lui ai répondu : « Oui, j’ai du courrier pour vous. Est-ce que vous avec une pièce d’identité ? ». Il s’est retourné vers sa compagne en se marrant : « Super ! On me connaît pas ici ! ». Finalement, je lui ai donné son courrier et puis au revoir. Le lendemain, il est venu m’emprunter ma voiture pour faire son déménagement et s’installer sur l’île. Et voilà comment on est devenu bons copains. »

Re: L'écho des cocotiers

Ia orana,
Les Marquises
Paroles et Musique: Jacques Brel 1977
"Ils parlent de la mort comme tu parles d'un fruit
Ils regardent la mer comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives au soleil redouté
Et s'il n'y a pas d'hiver, cela n'est pas l'été
La pluie est traversière, elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise, le temps s'immobilise
Aux Marquises
Du soir, montent des feux et des points de silence
Qui vont s'élargissant, et la lune s'avance
Et la mer se déchire, infiniment brisée
Par des rochers qui prirent des prénoms affolés
Et puis, plus loin, des chiens, des chants de repentance
Et quelques pas de deux et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise et l'alizé se brise
Aux Marquises
Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard
Le cœur est voyageur, l'avenir est au hasard
Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d'amour
Que les sœurs d'alentour ignorent d'ignorer
Les pirogues s'en vont, les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise : gémir n'est pas de mise
Aux Marquises"

« Supérieure du collège Sainte-Anne de Atuona, sœur Rose a été l’amie et le photographe officielle de Jacques Brel aux Marquises. A 83 ans, elle effeuille ses souvenirs en pointillés.
« Il n’a jamais chanté aux Marquises. Il n’a chanté qu’une fois, pour une seule personne. La jeune Henriette Kamia, qui était non-voyante. Elle a été la première à entendre la chanson Les Marquises, de sa voix. Il l’avait composé la veille. » » Les Nouvelles de Tahiti mardi 7 octobre 2008

nana, c'est tout pour aujourd'hui

Suite de l’hommage à Jacques Brel 

Quelques autres anecdotes racontées par Sœur Rose sur Jacques Brel :

« Un jour, Maddly est venue me demander une bouteille d’encre Waterman, ils avaient oublié d’en acheter et monsieur Brel n’écrivait qu’au stylo plume »
« Il voulait du bien à la population. Il avait de nombreux projets. Avec son avion, il a même fait des évasans (évacuation sanitaire aérienne). Il n’en a jamais parlé. Un jour, il a conduit un enfant de nuit sur Taiohae. Des jeeps étaient montées pour éclairer la piste. Et il avait décollé, au milieu de la nuit. »
« Il s’investissait dans les projets du collège. Sœur Elizabeth a été le voir un jour : « Monsieur Brel, je voudrais faire Cendrillon avec mes enfants, mais à la mode paumotu. Seulement voilà, dans le conte, il y a une pendule d’argent qui sonne les douze coups de minuit, et je n’ai pas de pendule d’argent. Comment faire ? » Il a réfléchi un instant : « Sœur, faites chanter le coq ! Il y a un coq qui chante à ma fenêtre toutes les nuits. Je m’en charge ! » Il a enregistré le coq pour le spectacle, dont il a assuré la régie. »
(Même aux Marquises, il y a des coqs qui chantent la nuit !!! Jacques Brel ne devait pas connaître les recettes de Dominique ! )
Nana, ce sera tout pour aujourd’hui

Ia orana,

Marc Bastard, ancien officier de la marine, ancien professeur au collège Sainte-Anne d’Atuona, ami de Jacques Brel, raconte en ces termes son arrivée et son installation : « Je garde un souvenir précis de cette matinée de novembre 1975 où, me trouvant à la pêche, je vis entrer dans l’étroite baie de Tahauku, située à proximité du village d’Atuona, un grand ketch noir battant pavillon belge. C’était l’Askoy. L’ancre une fois mouillée, l’embarcation de la gendarmerie se dirigea vers le yacht pour effectuer le contrôle réglementaire des bâtiments étrangers. Au bout d’un quart d’heure environ, le « boat » du gendarme se dirigea vers moi. « Jacques Brel désirerait vous voir. » « Vous voulez dire Brel le chanteur ? » « Lui-même. » « Mais je ne le connais pas autrement qu’à la radio… » « Je lui ai parlé de vous et il voudrait des renseignements sur Hiva Hoa. » « J’empruntai l’esquif du gendarme et me dirigeai vers l’Askoy. Jacques Brel, souriant, m’accueillit. La sympathie fut immédiate et Maddly, la belle Guadeloupéenne qu l’accompagnait me fit visiter le bord. Partis d’Anvers huit mois plus tôt, ils avaient séjourné aux Açores, aux Antilles, et en Amérique du Sud. Leur dernière escale avant d’atteindre le groupe sud des Marquises avait été l’archipel des Galapagos. « C’est là où nous avons perdu notre canari » me confia Brel avec une moue faussement attristée. Ils me questionnèrent sur Hiva Hoa, les gens, la vie quotidienne. Leur intention était de se reposer une quinzaine de jours et de poursuivre leur route jusqu’à Tahiti."

Et quand je suis allée aux Marquises avec l'Aranui, j'ai enfin pu mettre des photos de mes visites


Ici pour Jacques Brel à Hiva-Oa

Ici pour tout le voyage aux Marquises