samedi 28 août 2010

Les Marquises : Hiva Oa (partie 8)

(Si vous voulez prendre le voyage depuis le début, le sommaire se trouve ici)

Kaoha nui,

Le voyage sur l’Aranui se prolonge vraiment mais me voici de retour et comme promis je finirais ce sujet quelque soit le temps que j’y mettrais.

Nous voici donc à descendre l’échelle de l’Aranui sous l’œil vigilant des marins.



Nous sommes à la baie de Puamau à Hiva-Oa et nous nous rendons sur le merveilleux site archéologique de Lipona (Oipona).



C’est un marae (sanctuaire religieux et autel sacrificiel) « perdu » dans la verdure et entouré d’ arbres exotiques : banyans, arbres à pain ou uru, cocotiers, manguiers, papayers.
C’est ici que se trouve le plus grand tiki de Polynésie : « Takai’i »mesure 2m67 et est taillé dans du keetu (tuf volcanique rouge).



Entre autre de tiki remarquable : le fameux « tiki couché » ou "Maki Taua Pepe",



le tiki "Manuiotaa" dont la tête sectionnée a été remise en place par les archéologues,



mais aussi le tiki "Te Toava Enoho" qui n’a plus de tête et a 6 doigts à chaque main et enfin le tiki "Fau Poe" d’1m80.
Le marae possède également des pierres sculptées.





Les Naïki auraient autrefois habité ici mais, suite à différentes luttes et après avoir mangé le grand chef d’une autre tribu lors de sacrifice, furent vaincus et chassés.
Voilà donc pour cette visite.

En redescendant à la baie, je rencontre ces jeunes filles et je fais un « filé » de chats.



Une maison bleue adossée à la colline attire mon attention et plus loin des cocos coupés en deux sèchent pour être vendu comme coprah.





Ici, les déplacements se font beaucoup à cheval. On en verra plusieurs.





Une petite église et l’Aranui nous attend afin de repartir toujours à Hiva Oa mais dans la baie de Hanaiapa.











Un petit « geyser » nous accueille et les barges nous débarquent. Petite ballade bien tranquille pour cet après-midi.











Voici une fleur de papayer et les fameuses mousses qui servent parfois aux costumes de scène.







Nous repartirons au soir pour Tahuata qui sera donc notre prochaine escale.

Apae

La suite est ici : Tahuata (partie 9)

jeudi 26 août 2010

VAKA ARIOI

Ia orana,

Peu de temps avant de partir de Tahiti, j’ai eu l’occasion d’assister à la reconstitution d’une cérémonie traditionnelle faite à partir des éléments que l’on connaît de la vie culturelle polynésienne pré-européenne. Ceci se passait sur le site du marae « Arahurahu » à Paea. Les marae sont des sites sacrés où avaient lieu les cérémonies religieuses d’antan. Vu le peu de documents, les organisateurs précisent : « Notre démarche n’a pas été de nous rapprocher au plus près de la vérité, mais de nous en éloigner le moins possible. »

« Ici, la rencontre de la confrérie des Arioi de Raiatea qui débarque à Tahiti afin d’honorer le Arii Nui (Grand chef) de Tahiti. En lui offrant de prestigieux présents et le meilleur de leur art, ils espèrent attirer les faveurs du Arri Nui afin de promouvoir la cause de leur confrérie et voir ses rangs croître en nombre. »

150 artistes étaient présents pour ce spectacle. Il y avait la cour royale, le groupe de chant, de danse « O Tahiti E » et les musiciens.
Marguerite Lai a chorégraphié les danses des Arioi de Raiatea, la danse des Hura tapairu, elle a également réalisé les costumes de danse. Tavana Salmon a écrit le thème, réalisé la scénographie et les costumes de cérémonie et Moana’ura Tehei’ura a chorégraphié les danses des Arioi de Tahiti.

« Cette confrérie des Arioi de Raiatea, voguait d’île en île pour réjouir les populations lors des grands rites annuels. Ils dansaient l’amour et la joie et invoquaient l’abondance et la fertilité. Ils étaient les garants du patrimoine culturel et de sa transmission. Ils excellaient dans les jeux martiaux et l’habileté physique. Leurs danses restaient cependant de véritables rites avec une dimension religieuse. L’ordre des Arioi trouverait son origine à Raiatea, à Taputapuatea au XVIème siècle, sous l’impulsion de Tamatoa Ier, qui fut le premier Arioi et fondateur de la confrérie. Celle-ci s’est développée uniquement dans les îles de la Société, jusqu’à représenter 25% de la population, hommes et femmes, mais seule une élite atteignait le plus haut rang dans l’ordre, qui comptait huit grades. Quand ils se déplaçaient d’une île à l’autre, ils naviguaient sur des flottilles de pirogues aussi somptueuses que celles de la royauté. »

Différends tableaux animaient ce spectacle. Les photos sont prises par Keha et moi-même.
Voici donc mon « assistant » et surtout ami Keha que j’ai surpris grâce au zoom ;-)



J’étais également en bonne compagnie puisque j’avais Mareva Galanter comme voisine. Elle a été élue Miss Tahiti 1998 et Miss France 1999.



Et justement, que photographiait tout ce beau monde ?



Mais oui, assistaient également à ce spectacle (de gauche à droite) les Miss Tahiti 2010 et sa première dauphine et la Miss Heiva 2010. Alors, évidement, il n’y en avait plus que pour elles.



Les musiciens, imperturbables, se mettent en place.



L’arrivée du roi et de la reine de Tahiti est annoncée. Ceux-ci, montés sur les hommes forts, sont suivi de la cour royale.





Les danseurs suivent et, d’un signe, le roi ouvrira les festivités.





Les chants accompagneront ce spectacle et le « pu » résonnera à plusieurs reprises.





De nombreux costumes et différentes danses rythmeront les passages. Il y aura également différends rituels dont ce don de ceintures offertes au Arii Nui.










Je le note encore, car je trouve cela merveilleux, le travail que font les personnes par rapport aux costumes : beaucoup de costumes sont faits de végétaux. Cela représente donc beaucoup de temps et doit surtout être renouvelé lors des différentes représentations qu’il y a eu (représentations trop espacées pour garder les costumes en bon état). Les feuilles que l’on voient sur le marae, autour et également en « more » (jupe) sont des feuille de auti, plantes sacrées.

Le Tahua Nui (grand prêtre) invoquera la présence des Dieux. Les offrandes de nourritures se feront sur le marae. Seul les personnes autorisées pourront le fouler.



Ici aussi, j’aurais l’occasion d’assister à la préparation du ‘Ava (tiré des racines de Kava).



Toute la cour royale aura droit à cette dégustation qui est un mélange de racines broyées et d’eau de coco. Cette boisson est sensée ouvrir l’esprit au spirituel.



D’autres danses suivront avec différentes rencontres mais également des combats à mains nues ou encore avec des bâtons (arts martiaux des Arioi).















Serait-il temps de dormir ?



Déjà les spots déposent leur couleur rougeâtre sur le visage des participants.



Il commence à faire bien sombre et des torches seront enflammées.



Le « pu » sonnera l’heure du départ



La cour royale se met en route et le roi salue le public sous son ovation.







Les gardes resteront encore un peu sous le regard des tikis.



Keha me prend en photo. Le roi est-il si grand ou suis-je si petite ? Quelle stature ces hommes !!!



Ce spectacle, je l’ai vu à la suite d’un autre que je vous raconterai la prochaine fois. Du lourd, de l’inédit ou presque (contrairement à celui-ci). Je le ferais en plusieurs fois. Quelque chose de bien spéciale qui vous fera voyager et qui pourtant, vous le verrez, est à mettre en parallèle avec ce spectacle. Je ne vous en dis pas plus pour l’instant.

Ne manquez surtout pas cette nouvelle rencontre. A bientôt donc.

Nana